ՍԻՒԶԱՆ ՏԷՐ-ՄԵՍՐՈՊԵԱՆ ՄՕՆՆՈՅ / SUZANNE MONNOT TER-MESROPYAN 
Հայաստանի հողաշէն կառոյցների պահպանման եւ արժեւորման խնդիրները
Constructions et architectures de terre en Arménie: quelle(s) stratégie(s) possible(s)
pour la reconnaissance et patrimonialisation pour le développement des territoires

Bazmavep 2015 / 3 - 4, pp. 113-120

 L’Arménie a un passé constructif en terre dont l’avenir est menacé dans la période actuelle de «dé-soviétisation». C’est aussi un des rares pays où les constructions en terre sont peu connues (contrairement au patrimoine en pierre).
Pourtant, les fouilles archéologiques confirment la présence d’un patrimoine monumental remarquable en adobes (Erébouni, Karmir Blour, Chengavit, etc). Parallèlement l’habitat vernaculaire est moins admis. Malgré la disparition de quartiers anciens à Erévan, il est encore possible de déceler des habitats révélant des principes de construction en terre qui méritent des études.
Avec le constat que ces cultures constructives disparaissent en Arménie, contrairement à d’autres pays où la revalorisation de ces matériaux se met en place, notre hypothèse articule patrimoine archéologique et habitat contemporain.
En effet, dans l’Arménie d’aujourd’hui, l’intérêt accordé aux chantiers archéologiques monumentaux, à leur conservation devrait rejaillir sur le regard accordé à l’architecture de terre contemporaine et le revaloriser.
En effet, nous supposons que la sensibilisation au patrimoine archéologique (architectures savantes) et à sa conservation/valorisation est de nature à renouveler le regard et les pratiques vis-à-vis d’un héritage vernaculaire et de réactiver des savoir-faire en ouvrant des possibilités originales pour les constructions contemporaines.