ՄԻՔԱՅԵԼԵԱՆ ԱՐՄԷՆ / MICHAELIAN ARMEN
(arm)
Օտար յատուկ անունների տառադարձութեան սկզբունքները։ Մասն Բ. - Դասական լեզուներ հին յունարէն եւ լատիներէն 
Les principes de la translittération arménienne des noms propres étrangers. II partie – Լangues classiques (grec ancien et latin)

Bazmavep 2020 / 1-2, pp. 304-336

Le présent article fait partie d’une série d’articles qui traite de la translit­tération arménienne des noms propres depuis diverses langues étrangères (de la façon de transcrire les noms étrangers en caractères arméniens). La première par­tie de la série était consacrée aux langues du Proche-Orient (l’arabe, le per­san, le turc et l’azerbaïdjanais) ; voir Armen Michaelian, The Principles of Trans­­literating Foreign Proper Names into Armenian, Part I – Middle Eastern Languages [en arménien], Haigazian Armenological Review, vol. 40, Haigazian University Press, Beirut 2020, pp. 341-364.

La deuxième, présente partie de cette série traite des deux langues clas­siques, le grec ancien et le latin. La suite de la série sera consacrée aux langues européennes (français, anglais, allemand, russe etc.) et orientales (hindi, chinois et japonais). Avant d’aborder les langues européennes, il est impératif de traiter les langues grecque et latine qui ont eu une influence considérable sur toutes les langues européennes.

Si la translittération de ces deux langues classiques était bien établie et était commune à tous les Arméniens jusqu’au XIXe siècle, la scission de l’arménien en deux branches littéraires d’un côté, et l’influence du russe sur l’arménien orien­tal pendant l’époque soviétique de l’autre côté, ont apporté un certain dé­sordre dans la translittération traditionnelle, et le même nom propre peut aujourd’hui être écrit de plusieurs façons (parfois trois ou quatre).

L’auteur réaffirme sa position, déjà exprimée dans la première partie de la série, que la translittération (il s’agit de la translittération pratique quotidienne et non de la transcription scientifique) doit respecter à la fois la tradition millénaire et les règles phonétiques de l’arménien classique.

La translittération arménienne classique des noms propres grecs et latins a fait ses preuves depuis 1600 ans, et l’unité de la langue et son prestige exigent que ses normes soient respectées par tous les écrivains de langue arménienne. L’auteur admet volontiers certaines modernisations dans l’écriture des noms propres grecs et latins. Néanmoins, comme chaque langue a ses principes pho­né­tiques et ses traditions, l’arménien littéraire a aussi les siens.

L’article donne la translittération de chaque phonème et lettre grecs et la­tins vers la langue arménienne et passe au crible deux dizaines de subtilités de cet­te translittération. Des exemples de noms propres illustrent les principes et les nuances de l’exercice. Le lecteur a aussi à sa disposition un bref résumé con­cernant les principes de la prononciation historique du grec ancien et celle du latin par différentes écoles européennes, ainsi que, à la fin de l’article, un tableau récapitulatif de la translittération des phonèmes grecs et latins.

L’auteur souligne encore une fois que la translittération n’est pas un phé­no­mène individuel et qu’elle ne peut être gérée par une seule personne ou un seul spécialiste. Elle doit être objet de discussions interdisciplinaires et doit être confirmée et « anoblie » par un corps scientifique d’autorité. Ses règles doivent ensuite être diffusées et transmises aux instances de surveillance linguistique qui assureront leur application sur l’ensemble de l’activité linguistique arménienne (en particulier dans l’éducation nationale). De cette façon seulement la langue imposera son autorité, et les normes deviendront obligatoires pour l’ensemble de la communauté arménienne à travers le monde. Cela stabilisera la langue et la fera plus apte à souder l’unité nationale.